Communication rompue, incompréhension ou disputes : le recours à un spécialiste peut aider un couple à sortir de l’impasse. À condition de convaincre le conjoint de tenter l’aventure.
A chaque tentative pour persuader son mari de l’importance de rencontrer une conseillère conjugale, Blandine était renvoyée dans ses buts. Pourtant, de son point de vue, l’ennui et la routine minaient son couple : « C’était diffus mais destructeur. Les habitudes avaient remplacé le plaisir d’être ensemble, surtout depuis le départ des enfants. » Blandine n’a pas baissé les bras, persuadée que leur relation était en jeu.
« Le plus dur, c’est d’admettre que le couple bat de l’aile, constate Yves. Tant qu’il n’y a pas d’événement déclencheur, on fait l’autruche plutôt que de crever l’abcès. » Lui se souvient d’avoir laissé tomber devant une compagne qui ne voulait pas entendre parler de thérapeute.
« L’éloignement professionnel avait cédé la place à l’éloignement tout court, mais nous ne parlions jamais de cette distance entre nous », regrette-t-il. « C’est difficile d’être dans la position de celui qui pointe les difficultés, renchérit Blandine. Devant l’incompréhension affichée de Roland, j’étais tentée de renoncer à agir. »
Même pris dans la tourmente d’une crise grave, « on conçoit difficilement d’aller déballer les problèmes de son couple devant un étranger », confie Jean-Louis. Pourtant, selon sa compagne Marie, ils sont passés à deux doigts de la rupture : « J’avais perdu la confiance de Jean-Louis et chaque discussion tournait à la dispute. Lui insistait pour consulter un psy, mais je ne supportais pas l’idée de rencontrer un inconnu qui aurait pu me juger. »
Réticence, crainte ou fierté de se dire que l’on peut s’en sortir seul, les arguments ne manquent pas. « La peur d’entamer ce travail cache souvent une réelle appréhension de ce que l’on va découvrir », analyse Maryse Pascaud, conseillère conjugale et familiale dans le Gers, qui assimile ce déni de la souffrance à une protection. « Certains préfèrent ne rien savoir, plutôt que d’avoir ensuite à se remettre en question ou prendre des décisions importantes », regrette-t-elle.
Pourtant, il ne s’agit pas de se trouver en position d’accusé face à un tribunal, comme le redoute Marie, mais plutôt d’être écouté dans cet « état des lieux » du couple. « Nous sommes des facilitateurs de parole, continue Maryse Pascaud. Chacun peut exprimer ses doutes ou ses regrets face à un tiers, et nous aidons à rétablir le dialogue, sans heurts. »
Faute de réussir à convaincre son mari, Blandine s’est décidée à consulter en solo. Avec ou sans lui, elle avait besoin de faire le point. « C’est fréquent de voir arriver une personne seule, constate Maryse Pascaud. On accueille la parole de celui qui ressent la nécessité de parler de sa relation conjugale telle qu’il la vit, à cet instant précis. » Mais, comme le prouve son expérience, cette initiative provoque souvent l’intérêt du conjoint.
« J’ai parlé de mes entretiens à Roland, raconte Blandine. C’était suffisamment riche en questionnements et en retours de la part de cette conseillère conjugale pour qu’il s’y intéresse. Je crois qu’il a été touché que j’entreprenne ce travail et rassuré par ce que je lui en disais. » Au troisième entretien, Roland a accepté de la suivre « puisqu’elle y tenait tant ! »
Une attitude qui est une forme de défense de la part de celui qui se présente comme « venant pour faire plaisir à son conjoint, relève Maryse Pascaud. Lors du premier entretien, il prétend ne rien avoir à dire, mais, une fois vérifié que ce n’était pas dangereux, les barrières tombent rapidement. »
Si Yves a insisté auprès de sa compagne pour que tous les deux se fassent aider, c’était afin de renouer le dialogue : « Nous avions touché les limites de ce qu’il était possible de résoudre entre nous et il fallait passer la main. » Il a su trouver les mots pour en convaincre Sophie : « Je l’ai persuadée qu’il ne s’agissait pas d’un règlement de comptes mais, au contraire, de clarifier la situation pour pouvoir avancer. C’est finalement elle qui a trouvé la personne que nous avons consultée. »
Pour Marie, la détresse de Jean-Louis lui a fait dépasser sa peur : « Il souffrait, nous jouions avec le feu, pourtant ni l’un ni l’autre nous ne voulions d’une séparation. » Jean-Louis a négocié avec sa femme un premier rendez-vous : le seul au cas où Marie n’y trouverait pas son compte !
Une sage décision, selon Maryse Pascaud, qui estime que « parfois le couple doit affronter le fait de se faire aider ou alors choisir de se ranger du côté de la séparation ». Toutefois, précise-t-elle, « notre rôle n’est pas de « réparer » à tout prix, mais d’aider les conjoints à comprendre les raisons à l’origine des difficultés du couple. Parfois il nous arrive aussi d’accompagner une séparation en soutenant la prise de décision. »
Les conseillers conjugaux exercent en libéral ou au sein d’associations, après avoir reçu une formation spécifique. Ils se définissent comme des généralistes qui viennent en aide aux couples, à raison de quatre à dix séances en moyenne, au rythme d’un ou deux rendez-vous par mois. Ils consultent aussi dans les services hospitaliers, PMI, planning familial.
Ils orientent parfois les conjoints vers une psychothérapie de couple, ce qui implique un engagement à plus long terme. Le psychothérapeute y aborde les conflits psychiques de chacun des partenaires. Il faut ensuite analyser la part de souffrance liée à l’histoire personnelle qui rejaillit sur la relation de couple, afin de dénouer, par exemple, le pourquoi d’échecs successifs ou de comportements récidivants.
Article écrit par Santé Magasine : http://www.santemagazine.fr/quand-decider-de-suivre-une-therapie-de-couple-60729.html
Disputes à répétition, incompréhension, manque d’écoute et suspicion… Face à certains problèmes, retrouver une vie de couple heureuse et épanouie parait impossible. Pour aider les couples en difficulté, des psychologues ou psychothérapeutes proposent aujourd’hui des thérapies de couple. Comment ces séances à deux peuvent-elles aider les couples au bord de la rupture ? A quoi ressemble une thérapie de couple ?
Explications avec Christine Toth, Psychologue.
Bien que la thérapie de couple soit généralement adressée aux couples en crise, elle peut également aider les couples ayant de légers problèmes de communication ou souffrant de disputes à répétition. Il n’est donc pas nécessaire d’attendre d’être au bord de la rupture pour consulter à deux.
Pourtant, comme l’explique Christine Toth, psychologue, ce n’est qu’à partir de ce moment là que la plupart des couples décident de se lancer dans une thérapie: « les couples viennent le plus souvent car ils sont au bord de la séparation. Pourtant, ils ont le sentiment de toujours s’aimer l’un l’autre mais ne trouvent pas de solution pour aller mieux. Le fait de songer à la rupture est souvent l’élément déclencheur pour consulter, la thérapie devient alors le dernier espoir de leur vie à deux ».
D’autre part, il n’y a pas de problème type menant à la thérapie conjugale. « Cela peut aller de la peur de l’engagement à la violence. Le problème peut prendre plusieurs formes telles que le refus de se marier, des crises d’insultes ou encore des claquements de porte quotidiens. Ce désarroi peut être aussi fort que l’amour qu’il y a dans le couple. »
Élément capital pour que la thérapie porte ses fruits : l’implication totale des deux partenaires. Si l’un des partenaires ne s’investit pas complètement, s’il laisse sa/son compagne/compagnon faire tous les efforts nécessaires au bien être du couple, la thérapie ne servira à rien.
Comme pour une thérapie individuelle, il n’existe pas de modèle type suivi par l’ensemble des psychologues. Néanmoins, certaines méthodes sont fréquemment utilisées. C’est le cas du jeu de rôle. Le principe est simple : prendre la place de sa moitié afin qu’elle se rende compte de la vision qu’a son partenaire d’elle-même. Autre méthode : mettre par écrit l’ensemble des problèmes du couple puis affronter les deux versions lors d’une séance.
La méthode choisie dépendra en grande partie des problèmes auxquels est confronté le couple. « Les difficultés d’une relation peuvent être liées soit à un problème du couple, soit à un problème qui touche l’un des partenaires et impacte sur le couple. Le thérapeute doit alors percevoir cela et orienter justement chacun des partenaires. Parfois il s’agira d’une thérapie individuelle afin que le couple ne subisse plus les conséquences des problèmes personnels d’un des partenaires. Parfois il s’agira d’une thérapie à deux qui travaillera sur la communication à l’intérieur du couple qui ne fonctionne plus de façon bénéfique » explique Christine Toth.
Thérapie à deux ou individuelle, nombre de séances, méthodes utilisées… c’est généralement la première séance qui définit la suite de la thérapie. « Cette séance permet à chacun des partenaires d’exposer son point de vue. Ils peuvent s’exprimer en toute liberté, car le thérapeute est présent pour modérer la situation, en explicitant notamment des phrases ou des propos qui peuvent choquer ou blesser l’une des personnes. On parle de phase libératrice ».
Comme pour toute thérapie, le choix du psychologue est capital. Suite à la première séance, n’hésitez pas à changer d’interlocuteur si vous sentez que ses méthodes ne vous conviennent pas.
Certains couples n’osent pas se lancer dans une thérapie à deux, par peur que celle-ci n’en finisse jamais. Ils craignent alors de perdre leur temps, ou encore leur argent dans un projet qui ne pourra rien faire pour eux dans l’immédiat. Pour Christine Toth, une bonne thérapie de couple ne peut pas s’éterniser : « une thérapie conjugale ne peut pas durer des années, car elle se focalise sur une problématique ponctuelle, à un moment de changement ou d’évolution du couple. Il est possible de faire une thérapie de couple plusieurs fois dans sa vie mais ce sera à chaque fois dans le cadre d’une dynamique de couple différente ».
On envisage souvent la thérapie de couple comme un remède contre la rupture. Pourtant, de nombreux couples décident de se séparer suite à une thérapie. Celle-ci n’a pas pour but d’éviter la séparation, mais de trouver la solution la plus adaptée au couple qui la suit. Au fur et à mesure des séances, l’un des partenaires peut par exemple se rendre compte que si plus rien ne va au quotidien, c’est parce qu’il ne veut plus de cette vie là. « Il peut effectivement arriver que la demande implicite de l’un des deux partenaires soit une séparation. Cette demande sera souvent symbolisée par le refus de l’engagement ou par l’adultère » confirme Christine Toth. « Il peut arriver aussi que l’un des partenaires ait envie d’une autre vie, d’un autre parcours et cela amènera le couple en thérapie. Dans ce second cas, il ne s’agira pas de « désamour » mais de quelque chose de personnel à l’un des conjoints qui fait que le couple ne parvient plus à fonctionner ou à avancer ensemble. »
Séparation ou non, le but de la thérapie de couple est avant tout qu’aucun des partenaires ne soit lésé ou frustré au sein de la relation. Et même si la thérapie aboutit sur une rupture, elle peut permettre au couple de se séparer de manière sereine, en évitant toute rancœur ou haine entre les deux partenaires.
Savoir que l’une des issues de la thérapie de couple est la rupture peut effrayer nombre d’hommes et de femmes à se lancer. Néanmoins, ne pas consulter par peur de la séparation n’empêchera pas d’aboutir à une rupture. La thérapie de couple est un moyen de déterminer le problème et trouver une solution adaptée, quelle qu’elle soit.
article écrit dans marie claire : http://www.marieclaire.fr/,therapie-de-couple,20296,456702.asp#?
Les couples en crise hésitent de moins en moins à “vider leur sac” devant un professionnel. Consulter pour mieux s’aimer n’est plus tabou. Mais cela permet-il de se redécouvrir ?
Quand le couple va mal, on s’enfonce dans un maquis de contradictions insolubles. Chacun, à l’affût des comportements négatifs de l’autre, devient aveugle à ce qui reste positif.
« Le seul moyen de mettre un terme à cette situation est d’introduire un élément étranger dans le système, explique Guglielmo Gulotta (auteur de Comédies et Drames du mariage, ESF), thérapeute de couple. Son rôle est de déstabiliser les forces en jeu, d’installer un nouvel équilibre fondé sur de nouvelles règles. Chaque conjoint a alors devant lui un interlocuteur imperméable à ses manœuvres : celui qui s’enferme dans le silence devra s’exprimer. Tel autre, plutôt dans l’agressivité, sera ramené à sa colère. Ce tiers auquel les couples peuvent s’adresser est le thérapeute. »
Confronter les rancœurs, les demandes…, voilà ce que la thérapie permet aux conjoints. Face à eux, en position d’arbitre, le thérapeute. Certains professionnels commencent par faire écrire à chaque participant sa définition du couple, ce qu’il en attend. On confronte les deux. D’autres utilisent les jeux de rôle. « Quand nous avons entamé notre thérapie de couple, je craignais de me dévoiler devant mon mari, explique Marie-Catherine, 38 ans. Comme nous vivions une crise, j’avais peur de lui donner des armes contre moi. Or, nous avons commencé par des jeux de rôle. Le psy nous proposait de rejouer devant lui une dispute que nous avions eue. Puis, nous revivions cette scène, en échangeant nos places. »
Au fur et à mesure des séances, Marie-Catherine a compris que, ayant eu un père autoritaire, elle avait aimé Eric parce qu’il en était l’exact opposé. « De ce fait, j’avais pu investir tout l’espace de la maison, je gérais tout, je prenais les décisions. Et ce rôle qui me satisfaisait finissait même par m’étouffer. Eric se trouvait pris dans mes contradictions : je lui reprochais d’être à la traîne, alors que je l’avais aimé parce que, justement, il ne m’imposait rien. »
« De manière générale, dit Brigitte Dollé-Monglond (auteur d’Introduction aux thérapies familiales, ESF), psychanalyste et thérapeute de couple, le choix d’un partenaire est lié à notre histoire. Le sentiment amoureux tire son origine dans l’histoire du manque initial qui, par définition, ne saurait être comblé. » En formulant ses critiques, Marie-Catherine a pris conscience que la crise que traversait son couple appartenait à son passé et non à son histoire avec Eric.
La thérapie de couple invite, quel que soit le nombre d’années de vie commune, à regarder différemment son partenaire. A s’entendre dire les mots que l’on avait du mal à formuler, à comprendre des attentes intimes, à exprimer des désirs enfouis. On y réapprend à se parler et à s’écouter. De nombreux thérapeutes, d’ailleurs, filment les séances pour que les protagonistes prennent conscience de la distorsion qui a pu s’installer entre leurs gestes, leurs attitudes et leurs mots : il devient possible d’aller au-delà de l’apparence.
On avouera, par exemple, que si l’on reproche à son compagnon de sortir avec ses copains, c’est parce que, dans le fond, on a le sentiment qu’il ne nous regarde plus. On pourra aussi l’entendre préciser que, s’il ne parle jamais de son travail, ce n’est pas par mépris, mais pour ne pas nous inquiéter. A chacun ensuite de corriger ses habitudes de vie.
Si la thérapie permet au couple de remettre à jour le contrat de vie à deux, il arrive qu’elle en scelle la fin. « Lorsque ma femme et moi avons entamé une thérapie de couple, nous vivions ensemble depuis vingt-deux ans, raconte Pascal, 57 ans. Nos enfants étaient sur le départ et j’appréhendais de me retrouver seul avec elle. Nous avons décidé de faire une thérapie pour voir sur quelles bases nous pourrions retrouver une vie commune. Nous nous sommes aperçus que nous avions cheminé sur des voies parallèles, sans nous rendre compte qu’elles s’éloignaient l’une de l’autre. Sans la thérapie, nous nous serions entre-déchirés. Grâce à elle, nous avons pu parler et comprendre que notre histoire était achevée. Nous avons pu faire le deuil de notre vie commune. Huit ans après, nous sommes restés amis et nous nous voyons avec nos enfants et nos petits-enfants. »
Le paradoxe de la thérapie de couple réside en cela : elle peut être réussie et se conclure par une séparation. En revanche, elle échouera à coup sûr si l’un des deux partenaires refuse de jouer le jeu de l’écoute : malgré lui, lorsque ses blessures personnelles sont trop douloureuses ; à cause de lui, s’il n’a pas envie de sauver ce qui peut encore l’être. Là réside la limite principale de l’exercice : pour réinventer une façon de vivre son couple, pour rendre du souffle à une histoire qui commence à en manquer, il faut toujours être deux.
Lorsque le couple est déséquilibré, la thérapie individuelle ne résout rien : le conjoint qui consulte n’est pas forcément celui qui souffre le plus. Cela peut même être une fuite, et le thérapeute, un objet de rivalité. Il est donc conseillé de consulter à deux. Certains thérapeutes commencent par voir le couple ensemble, puis les conjoints séparément. Mais chacun a sa méthode. Voici les trois principaux courants d’analyse :
Comme dans toute thérapie, il n’y a pas de normes en matière de durée. Les séances coûtent entre 53 et 106 euros. Le prix diffère si le thérapeute consulte seul ou avec un cothérapeute.
Article écrit par Violaine Gelly dans psychologie magasine : http://www.psychologies.com/Couple/Vie-de-couple/Au-quotidien/Articles-et-Dossiers/Inventer-son-couple/Oser-la-therapie-de-couple
Bouger les yeux pour guérir l’esprit ? C’est le pari de l’EMDR, méthode fondée par la psychologue américaine Francine Shapiro, auteure du livre de référence Des yeux pour guérir. Utilisée à bon escient, cette technique offre des résultats étonnants mais soulève de nombreuses interrogations : A qui s’adresse-t-elle ? Quel thérapeute choisir ? Explications.
C’est par hasard, lors d’une promenade en mai 1987, que la psychologue américaine Francine Shapiro découvrit que ses « petites pensées négatives obsédantes » disparaissaient quand elle faisait aller et venir rapidement ses yeux de gauche à droite. Il ne lui en fallut pas davantage pour proposer l’exercice à ses collègues, l’expérimenter auprès de ses patients et créer l’EMDR, avec des résultats éclatants – notamment pour les états de stress posttraumatique (ESPT) subis par les victimes de conflits, d’attentats, de violences sexuelles ou de catastrophes naturelles.
Devenue chercheuse au Mental Research Institute de Palo Alto, le docteur Shapiro a reçu en 2002 le prix Sigmund Freud, plus haute distinction mondiale en psychothérapie. Entre-temps, soixante mille praticiens avaient été formés à l’EMDR dans plus de quatre-vingts pays, une association humanitaire était née pour intervenir après les grandes catastrophes. Les études, dont celles sur les ESPT menées par l’administration américaine chargée des anciens combattants, ont confirmé l’efficacité de l’EMDR. Les personnes traitées se comptent aujourd’hui par centaines de milliers, avance Francine Shapiro (aux Etats-Unis, chaque victime directe ou indirecte d’une catastrophe -attentat, accident d’avion… – à la possibilité d’être traitée rapidement par EMDR).
Après un traumatisme
La méthode ne s’applique pas qu’aux grands chocs, mais aussi aux plus petits traumatismes, comme les expériences pénibles laissant un souvenir trop empreint de souffrance. « Venue consulter pour des angoisses et des paniques auxquelles je ne trouvais aucune cause, raconte Cécile, la quarantaine, en réponse à notre appel à témoins sur Psychologies.com, j’ai choisi un souvenir pénible où j’avais pris la fuite. Après une série de “balayages”, j’ai senti une douleur très forte dans mes jambes. Mon thérapeute m’a alors demandé de regarder ses doigts et a répondu : “OK, on va faire partir ça !” La douleur et l’émotion liées au souvenir ont disparu en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, j’étais scotchée ! Puis, nous avons installé une croyance positive à la place de la croyance négative en rapport avec cette émotion. “Je suis nulle” devait être remplacé par “Je suis quelqu’un de bien”. Soudainement très calme, je me suis sentie respirer comme jamais. »
L’EMDR peut aussi se révéler efficace dans d’autres types d’affections, comme la toxicomanie, l’anorexie ou la dépression. « Cette méthode voit s’ouvrir sans cesse de nouvelles perspectives, telles la dépression sans cause traumatique ou la schizophrénie à ses débuts », explique Jacques Roques, psychologue, psychanalyste et vice-président d’EMDR-France. Seuls les cas de psychose, les états suicidaires et les troubles cardiaques récents figurent parmi les contre-indications.
Dissocier émotion et souvenir
Souvenir et émotion négative contre croyance positive. Le secret serait-il dans la tension entre ces représentations contradictoires, dans leur évaluation plusieurs fois par séance, ou réside-t-il dans les mystérieux balayages des yeux ? Marie, institutrice trentenaire, en livre les détails : « Je devais, en restant dans mon souvenir et dans l’émotion qu’il suscitait, fixer les mouvements que la thérapeute faisait avec sa main, de gauche à droite. Une quinzaine d’allers-retours cadencés, amples et précis, larges de un mètre environ. Ensuite, nous avons fait une pause en reparlant de la scène et de mon émotion. J’avais le sentiment qu’elle cherchait à m’y faire rentrer tout à fait. Après la deuxième séquence de mouvements, je me sentais différente, plus calme. Nous avons recommencé encore deux fois, avec des pauses où l’on évaluait le degré de l’émotion. A la fin, j’étais apaisée. »
« Il y a de l’hypnose là-dedans, et beaucoup d’autres choses inspirées de la sophrologie, du comportementalisme ou des sciences cognitives », reconnaît Francine Shapiro. Mais le souvenir traumatique ne s’évanouit pas, aucun claquement de doigts ne vient effacer une portion de temps. Le réconfort ne vient pas non plus par suggestion ou relaxation, et encore moins par immersion avec « visite » des lieux du drame. Il ne repose pas sur des mots, des images ou des sons, comme dans la majorité des thérapies. « C’est différent, explique Marie. On est au cœur d’une émotion qui nous emporte, et petit à petit elle nous quitte, ou du moins va se blottir quelque part où elle ne fait plus mal. On sait qu’elle est là, qu’on l’a vécue, mais c’est un souvenir. » « Je regarde le passé autrement, précise Claire, 50 ans, consultante. Au lieu de subir, je me sens protégée et plus dynamique. »
Désactiver l’émotion
Même si l’EMDR pose en postulat que l’esprit possède, comme le corps, une capacité à s’autoguérir, on peut s’interroger sur une telle simplicité. La réponse réside dans une conception nouvelle du traumatisme, qui fait appel à la neurologie. « Chaque événement douloureux laisse une marque dans le cerveau, précise le psychiatre David Servan-Schreiber, qui a introduit la méthode dans l’Hexagone, et qui préside l’association EMDR-France. Celui-ci effectue alors un travail de “digestion” permettant aux émotions qui accompagnent le souvenir de se désactiver. A moins que le traumatisme ait été trop fort ou ait frappé à une période où nous étions vulnérables. Dans ce cas, les images, les pensées, les sons et les émotions liés à l’événement sont stockés dans le cerveau, prêts à se réactiver au moindre rappel du traumatisme. Dans l’EMDR, le mouvement oculaire “débloque” l’information traumatique et réactive le système naturel de guérison du cerveau pour qu’il complète son travail. »
Sans afficher de certitudes, Francine Shapiro propose un rapprochement entre l’EMDR et le sommeil à mouvements oculaires rapides, ce moment où l’on rêve mais où s’effectue également la répartition mémorielle. Car évidemment, tout repose sur la mémoire, sur l’encodage du souvenir et des émotions qui l’accompagnent. Ce qui soignerait, dans l’EMDR, c’est de « reformater » cet encodage. Replongé dans son passé afin d’être au plus près des perceptions sensorielles éprouvées au moment de l’événement, le patient est conduit, grâce à une stimulation sensorielle, à concentrer son activité cérébrale sur le présent. De cette polarisation naîtrait la possibilité de retraiter le traumatisme par dissociation de l’émotion et du souvenir. D’où le fait que celui-ci ne disparaisse pas. Il se délivre de sa charge émotionnelle, comme après un deuil.
Choisir un thérapeute agréé
Cette réactivation traumatique n’est pas sans risque. « Beaucoup de choses remontent entre les séances, raconte Cécile. J’ai eu par exemple un flash concernant un gros traumatisme subi dans ma petite enfance, dont j’avais complètement oublié l’existence. » Un traumatisme pouvant en cacher un autre, il est indispensable de pratiquer l’EMDR avec un psychiatre ou un psychologue dûment formé. Ils sont actuellement plus d’une centaine en France.
Quand un couple se déchire, il peut sembler naturel de se confier à un proche, espérant ainsi trouver une oreille attentive. Mais cette démarche n’est jamais exempte de déconvenues et peut, au contraire, accroître la mésentente du couple. En faisant appel à une conseillère conjugale, les couples en crises sont assurés d’une parfaite confidentialité, d’une entière neutralité, et d’une qualité d’écoute qui doit leur permettre de renouer le dialogue.
« Nous voyons des couples de tous âges mais c’est surtout entre 35 et 60 ans que se produisent les crises », explique Arlette L. conseillère conjugale dans un centre de planification familiale en milieu hospitalier. « C’est souvent le cas après 10 à 15 ans de vie commune et au moment de la retraite ». Les raisons ? Les vicissitudes de la vie, la méconnaissance de l’évolution de l’amour, l’irruption d’une tierce-personne ou l’usure du temps, qui amène à ne plus se supporter.
L’écoute
« Nous ne donnons pas de conseils. Notre premier rôle est d’écouter, de percevoir ce qui est dit, d’entendre au-delà des mots, afin de pouvoir aider le couple à trouver ses propres solutions. » Généralement, deux cas de figure se présentent : l’un des partenaires est délaissé par l’autre ou l’ensemble du couple est en crise.
Dans le premier cas, la conseillère conjugale aide la personne à sortir de sa souffrance, à comprendre pourquoi elle en est arrivée là. Elle l’informe aussi sur ses droits en lui indiquant où s’adresser, quelles sont les procédures auxquelles elle s’expose, notamment si elle désire prendre un avocat.
Dans le second cas, c’est souvent l’un des deux membres du couple qui propose à l’autre de venir consulter la conseillère conjugale. « Pour sonder le problème, je suis toujours amenée à les recevoir séparément, même si, au moment du bilan, il faudra les voir ensemble ». Pour sortir de cette crise, la conseillère conjugale essaye, à travers ses entretiens, de savoir ce qui s’est passé avant, de faire émerger les différences, les problématiques et les incompréhensions.
Neutralité et confidentialité
Le fait de parler à une personne neutre et inconnue permet au couple de s’exprimer plus librement, sans risque de jugement, et permet une réflexion plus objective.
« Se confier à un proche, c’est prendre le risque de parler de problèmes personnels à une personne avec laquelle vous pouvez être brouillée par la suite, mais qui restera observateur de votre couple ». Le conseiller conjugal est également très vigilant face à d’éventuelles tentatives de manipulation par l’un ou l’autre membre du couple.
Faire appel à une conseillère conjugale, c’est aussi, pour le couple, une garantie de confidentialité et de formation professionnelle.
« Ce que nous confie l’un des membres du couple n’est jamais rapporté à l’autre, sauf avec son accord. Nous sommes liés par le secret professionnel ». Créée par la loi de 1972 sur la contraception, la profession de conseiller conjugal ne peut être exercée qu’après avoir suivi une formation de trois ans sanctionnée par un diplôme. Il s’agit en majorité de femmes travaillant déjà dans le secteur médical ou paramédical et possédant des connaissances en psychologie, sexologie et en comportement de l’individu.
Aiguillage vers des spécialistes
La conseillère conjugale voit le couple, ou l’un de ses membres, durant un à deux mois, à raison d’un entretien par semaine. « Ce n’est pas de la thérapie. Quand on sent que cela n’avance pas ou que cela relève de la pathologie psychologique ou sexologique, nous aiguillons le couple vers un médecin spécialisé ». De même, la conseillère orientera ses interlocuteurs vers un avocat, s’il s’agit d’un problème d’ordre juridique.
Où contacter une conseillère conjugale ?
Si les couples vivant dans le sud de la France et en région parisienne sont les plus enclins à faire appel à une conseillère conjugale, vous pouvez en consulter dans toute la France, dans les centres de planification familiale au sein des hôpitaux et des centres de protection maternelle et infantile, dans les centres d’information des droits des femmes (CIDF), dans les foyers de jeunes, dans les centres de toxicomanie et auprès des tribunaux.
Face à une crise de couple, consulter un thérapeute de couple peut être salutaire. Formé en médiation familiale, il permet de surmonter certaines épreuves. Qui est-il, quel est son rôle, et que se passe-t-il dans son cabinet ? Réponses du Dr Marie-Claude Gavard, psychiatre et psychothérapeute.
Face à une crise de couple, consulter un thérapeute de couple peut être salutaire. Formé en médiation familiale, il permet de surmonter certaines épreuves. Qui est-il, quel est son rôle, et que se passe-t-il dans son cabinet ? Réponses du Dr Marie-Claude Gavard, psychiatre et psychothérapeute.
Crises chroniques, infidélité, communication rompue, instance de divorce … avez-vous déjà pensé au thérapeute de couple ? Quand litiges et dénigrements mettent à l’épreuve la relation, y recourir peut permettre de sortir de nœuds parfois inextricables. Une tierce personne est souvent nécessaire. Le thérapeute de couple peut être psychiatre ou encore psychologue, mais doit avoir suivi une formation spécifique en thérapie de couple. Son rôle est principalement de rétablir une communication qui est bloquée pour différents motifs.
« Les raisons de consulter un thérapeute de couple, sont le plus souvent liées à une crise » confie d’emblée le Dr Marie-Claude Gavard. Chacun interprète de façon erronée des propos et des attitudes de l’autre perçues souvent négativement. Quiproquos et malentendus se multiplient. Quand les phases de crises deviennent chroniques, le couple se trouve littéralement au bord de la séparation. Or nombreux sont ceux qui claquent la porte trop vite ; inversement d’autres restent alors que la souffrance conjugale s’est installée. « Tenter de comprendre le déséquilibre est indispensable » ajoute notre expert. Le plus important est de sortir du cercle des reproches ou encore du mutisme. Pour surmonter cette épreuve, il est recommandé de s’en donner les moyens.
Les motifs les plus courants de consulter pour une thérapie de couple
Un couple en instance de divorce, peut aussi avoir besoin de consulter. « Quand ressentiments et frustrations sont au rendez-vous, se faire aider est nécessaire » rappelle la psychiatre. Consulter peut permettre un éventuel redémarrage positif de la relation ou faciliter une séparation plus neutre et respectueuse. Dans ce cadre sécurisé, il existe la possibilité d’exprimer ses désillusions et sa douleur.
Lors d’une séance de thérapie de couple, le thérapeute reçoit les deux conjoints ensemble. « Il est indispensable de choisir une personne neutre, qui n’est ni le thérapeute de l’un, ni de l’autre » souligne le Dr Marie-Claude Gavard. La séance se déroule selon un cadre précis, principalement basé sur la parole, l’écoute et la reformulation. « Des codes de communications sont énoncés tels que parler de soi, et non critiquer l’autre, et ne pas interpréter » ajoute la psychiatre. Le thérapeute a pour fonction de rester neutre, sans prendre parti. Chacun peut alors se livrer à cœur ouvert, et y exprimer ses souffrances, ses espoirs déçus, ce qu’il attend de l’autre… Face à une tierce personne, mettre en mot son malaise est plus facile, et permet de se faire entendre par son conjoint. Toutefois, c’est loin d’être simple. « Lors de premières séances, chacun a tendance à être dans le reproche » observe notre expert. La durée d’une thérapie est variable, elle est souvent de courte durée. La plupart du temps, 4 à 5 séances suffisent pour faire un constat. Il est conseillé de se faire suivre parallèlement par son psychothérapeute chacun de son côté pour de meilleurs bénéfices.
Les crises marquent souvent la fin d’un cycle, quand l’un évolue et l’autre pas, c’est un signe que la dynamique du couple s’est essoufflée. Pour que la communication circule à nouveau, il est fondamental que chacun comprenne la position de l’autre, tout comme son désarroi. Le thérapeute aide à tirer les fils de la pelote, voir les bénéfices secondaires de chacun dans cette situation épineuse, et à repérer quel rôle il endosse. Quand le désir de continuer ensemble et de trouver une issue heureuse est réel, comprendre ce qui se rejoue derrière l’angoisse ou l’agressivité est possible.Avec le thérapeute, il est intéressant de convenir d’objectifs, de délais, et de mettre en place des aménagements simples. Il peut arriver aussi que ça ne « marche » pas, et que la thérapie de couple mette en lumière, de réelles divergences sur les valeurs et les modes de vie. Alors se séparer devient une évidence. Quoi qu’il en soit, la thérapie de couple permet de communiquer, de mieux comprendre l’autre et de tirer des conclusions.
Sources : Entretien avec Dr Marie-Claude Gavard, psychiatre et psychothérapeute
Certains troubles psychiatriques ou certaines difficultés psychologiques ne peuvent être traités efficacement en s’adressant à la seule personne qui en souffre. Car de tels troubles retentissent sur l’entourage familial, qui a souvent un rôle important dans leur déterminisme même. Il est donc parfois nécessaire de prendre en charge le couple ou toute la famille pour dénouer ces conflits. C’est la fonction des thérapies familiales.
Nous naissons et nous grandissons dans une famille où s’instaurent nos premiers modes de relation, essentiellement avec notre père et notre mère. Et là, se nouent des conflits psychiques qui seront à la base de tous nos troubles, que nous projetterons ensuite pendant toute la vie sur nos interlocuteurs. Non seulement sur cette famille dont nous ne sommes jamais détachés mais aussi sur notre conjoint.
Les thérapies de couple représentent un cas particulier de ces thérapies de groupe.
Ce sont des séances d’une heure environ qui réunissent les deux membres du couple et un thérapeute, et que l’on répète une ou deux fois par mois, quelquefois plus souvent en cas de crise aiguë.
Une condition absolue : que chacun des membres du couple soit sincèrement résolu à changer, et non à vouloir que seul l’autre change.
Les psychothérapies familiales s’adressent en général à des familles dont un enfant présente des troubles graves, psychotiques ou gravement névrotiques, éventuellement des troubles du comportement ou des troubles du comportement alimentaire sérieux.
Elles reposent sur le principe selon lequel un enfant perturbé fait partie d’une famille troublée elle-même dans son ensemble. Il est en quelque sorte le symptôme visible de cette famille malade.
On ne pourra donc le guérir sans aborder tous les aspects des interactions qui règlent le fonctionnement complexe du groupe familial. Il faut garder à l’esprit que tout groupe exige pour subsister une certaine stabilité, et que toucher à l’un de ses membres peut déséquilibrer les autres
Les techniques sont le plus souvent l’une des deux suivantes :
Qui doit participer ?
Les thérapeutes ont besoin de rencontrer la totalité des membres de la famille, parents, grands-parents, frères et soeurs du patient. Au moins lors des premières séances.
Ensuite, les séances réuniront les intervenants essentiels du groupe familial
Combien de temps dure une séance ?
Les séances durent une heure et demi environ. Elles ont lieu une ou deux fois par mois.
Comment se déroule une séance ?
Les thérapies familiales psychanalytiques ont recours aux réunions classique, avec prise de parole des membres présents. Le thérapeute, parfois ils sont deux, dirige les débats.
Les thérapeutes systémistes utilisent le procédé des deux salles : une salle où la famille est réunie avec un thérapeute, une salle séparée de la première par une glace sans tain, où se situe un superviseur qui dialogue avec le thérapeute, pour le protéger d’une trop grande implication émotionnelle. La famille étant bien entendu informée de ce dispositif.
Les séances coûtent entre 38 et 130 €uros. Selon les cas, elles peuvent être remboursées par la Sécurité sociale.
http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/consulter/les_therapies/therapies_familiales_02.htm
Quelle est la différence entre un conseiller conjugal et un thérapeute de couple ?
Le conseiller conjugal est dans la prise directe par rapport à la réalité, alors que la thérapie est psychanalytique et dure dans le temps. Les consultations avec un conseiller conjugal sont donc moins étalées sur le temps. Pour la thérapie, le travail ne se porte pas forcément sur une crise immédiate. On rentre vraiment dans une thérapie, avec rapport à l’enfance, aux parents, … Le conseiller permet en moment de crise de rétablir la communication et la compréhension au sein du couple.
Vous recevez parfois des personnes seules ?
Oui, je reçois soit des personnes seules qui viennent par rapport à un problème dans le couple. Mais je reçois surtout des couples. En général, ils viennent pendant une crise : enfant, infidélité, conflits, violence, tout ce qui fait souffrir le couple.
Combien de séances font la plupart des couples qui viennent vous voir ?
Des couples viennent deux ou trois fois, et d’autres une dizaine à une quinzaine de fois. C’est différent de la thérapie, qui peut s’étaler sur plusieurs années et où l’on va beaucoup plus loin dans la compréhension de la crise.
Des couples viennent également pour des ruptures ?
Oui, certains viennent pour comprendre ce qu’il se passe dans leur couple avant de se séparer. Le but est de se séparer moins difficilement.
Quel est selon vous le secret d’une bonne entente au sein du couple ?
Bien communiquer, ne pas laisser enkyster les situations difficiles, avoir une harmonie dans les projets, sans pour autant être dans la fusion constante.
Quelles sont les autres « missions » d’un conseiller conjugal ?
Je me rends également dans les lycées, auprès des jeunes, pour préparer à la vie de couple et à la parentalité. Évidemment, vivre à deux, cela s’apprend au jour le jour. D’autant que l’on a tous une idée de ce que doit être une vie de couple réussie, du fait de l’éducation, des modèles parentaux. La difficulté quand on se met en couple avec quelqu’un, c’est que l’autre a aussi ses modèles. Du coup, les attentes peuvent être différentes. Les Lycéens ont beaucoup de questions au sujet du couple. Ils sont surtout confrontés aux couples qui ne fonctionnent pas, donc cela les rassurent de pouvoir en parler.
Source sur Plurielles.fr : Vie de couple : un conseiller conjugal nous répond – Article par Aurore Dubois-Séac’h – http://www.plurielles.fr/amours/couples/vie-de-couple-un-conseil-conjugal-nous-repond-5681195-402.html