La thérapie familiale pour maîtriser les crises

 

Anorexie, toxicomanie, échec scolaire… La souffrance d’un enfant est parfois symptomatique de dysfonctionnements dans la famille. La thérapie familiale permet de venir en aide au jeune et à son entourage.

La thérapie familiale regarde l’enfant ou l’adolescent dans ses interactions avec les différents membres de la famille. Elle cherche ainsi à comprendre ce que sa souffrance peut vouloir dire.

En effet, dans certains cas, les symptômes présentés par un jeune patient peuvent être considérés comme évocateurs d’un dysfonctionnement dans les relations parents/enfants, frères/sœurs. Il peut s’agir de communications paradoxales (qui s’annulent ou se contredisent), de non-dits, de fausses croyances ou d’incompréhensions mutuelles, de résistances au changement…

Soulager l’enfant souffrant

La famille ne devient pas pour autant un patient que l’on cherche à soigner ou réguler. Elle est plutôt envisagée comme un système qu’il s’agit de décrypter. La mise à jour des malaises familiaux a pour objectif prioritaire de soulager l’enfant souffrant, mais elle permet in fine à chacun de ses membres de mieux respirer.

Attention, une thérapie familiale ne débouche jamais sur la mise en accusation d’un individu dans la famille. Au contraire, quand elle est bien menée, elle a plutôt pour effet de gommer les mécanismes d’exclusion éventuellement à l’œuvre dans le cercle intime (père trop effacé, enfant bouc émissaire…).

Quels troubles sont concernés par une thérapie familiale ?

– Des comportements inexpliqués chez le jeune enfant : prises de risque, échec scolaire soudain…

– La toxicomanie, les troubles du comportement alimentaire, les fugues… peuvent amener à se poser des questions sur les liens familiaux, sur les entrelacements émotionnels, sur les dits et

– Certaines crises pénibles de l’adolescence qui se traduisent parfois par une rupture de toute communication…

– La dépression et les phobies relèvent plus de la thérapie personnelle, mais elles ne sont pas sans retentissements sur les relations avec la famille. Une thérapie familiale en accompagnement peut aussi apporter un soutien.

Comment se déroule une séance ?

Les séances réunissent les membres de la famille volontaires, une à deux fois par mois, pendant un an en moyenne (ou plus longtemps si la thérapie est d’inspiration psychanalytique), autour d’un thérapeute. Celui-ci va ensuite aider à mettre en évidence les schémas familiaux tout en évitant de favoriser leur reproduction.

Les parents divorcés sont évidemment tous deux concernés ; le beau parent qui vit avec l’enfant, demi-frères et sœurs d’une famille recomposée peuvent y être invités…

Si les circonstances le justifient, les grands parents peuvent aussi se trouver concernés…

Il existe différentes approches en thérapie familiale : psychanalytique (verbalisation des affects…) ou systémique (le travail porte plus sur le système d’interactions entre les membres de la famille…).

Les séances sont très souvent filmées, avec l’accord des participants, ce qui permet au thérapeute de réexaminer la séance, de proposer des pistes de réflexion.

A qui s’adresser pour une thérapie familiale ?

Demander au psychiatre ou psychothérapeute qui suit l’enfant s’il trouve cette démarche indiquée et s’il peut vous conseiller un thérapeute spécialisé dans les thérapies familiales près de chez vous.

Auteur:
Christine Baudry
Publié le 05.10.2010 dans santé magasine
http://www.santemagazine.fr/la-therapie-familiale-pour-maitriser-les-crises-29589.html
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